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Entropie générale
21 octobre 2007

Questions adjacentes

Im_2Q_Adj_02« Car en toute rigueur il n’est pas exact qu’un calque (1) reproduise la carte (2-3). Il est plutôt comme une photo, une radio qui commencerait par élire ou isoler (4) ce qu’il a l’intention de reproduire, à l’aide de moyens artificiels, à l’aide de colorants ou d’autres procédés de contrainte(5). C’est toujours l’imitant qui crée son modèle (6), et l’attire. Le calque a déjà traduit la carte en image (7), il a déjà transformé le rhizome en racines et radicelles. Il a organisé, stabilisé, neutralisé (8) les multiplicités (9-10) suivant des axes de signifiance (11) et de subjectivation qui sont les siens. Il a généré, structuralisé le rhizome (12), et le calque ne reproduit déjà que lui-même quand il croit reproduire autre chose (13). C’est pourquoi il est si dangereux. Il injecte des redondances, et les propage. Ce que le calque reproduit de la carte ou du rhizome, c’en sont seulement les impasses, les blocages, les germes de pivot, ou les points de structurations.» (G. Deleuze et F. Guattari in «Mille plateaux», p.21). le dire abruptement : le réseau ne serait que le calque du rhizome (voir ce qu’il en est) - bien sûr tout deux sont proliférants, mais le réseau s’étend par capture, il annexe le dehors en soumettant toute altérité au même là où le rhizome s’accroît de lui même, par immanence, sans contraindre -ni restreindre- le sens /-1 : faire le calque : c’est avoir recours à la représentation, élaborer des modèles, des langages formels : enfermer le sens en lui-même, ne nommer du monde que ce qui fait sens, oublier le dehors, nier le dehors : ne dire que le même : ce dont on ne peut parler n’existe pas : mais pourtant déborde : emporte le sens hors de lui-même et contrarie toute volonté totalisante / dans le monde, des villes -points sur la carte-, entre les villes, des flux : flux de marchandises, de corps, de matières, d’informations, de messages et de signes: un réseau c’est cela : des lignes de flux entre des points signifiants (voire structurants) - mais n’entre pas dans le flux qui veut, ni comme il veut : il faut être reconnu par le réseau, c’est-à-dire qu’il faut en accepter les protocoles de fonctionnements : un réseau est à la fois un système de contrainte et de contrôle /-2: la multiplicité déjoue l’unité comme la totalité (de l’un au tout il n’y a que le tracé d’un cercle) : la carte est cette multiplicité : elle rend compte de l’hétérogénéité d’un territoire -ne fût-ce que partiellement / les réseaux de villes dessinent la géographie d’un pouvoir à la fois politique et économique : le réseau -les réseaux- connecte ces centres de pouvoir entre eux et le dissémine, il s’y dissout mais ressurgit partout : ce qui ne passe pas par un réseau n’existe pas ou si peu que c’est tout comme : les conditions de vies de tous et de chacun -dans les pays industrialisés du moins- sont déterminées par les possibilités d’accès à tel ou tel réseau /-3: là où la carte défait le cercle, le calque le referme : la carte n’est en rien une clôture : tout ce qu’elle contient fait signe vers un dehors qui l’excède là où le calque veut faire croire que le territoire qu’il reproduit est tout entier dans sa représentation parce qu’il en arrête le sens / réseau de ville : réseau tissé de plusieurs réseaux : réseau de réseaux: réseau routier, autoroutier, ferroviaire, électrique, etc…, mais aussi, et surtout (et de plus en plus), réseau hertzien, réseaux électroniques et informatiques en tout genre -il n’est plus besoin de savoir où se trouve Berlin, Rome, Londres, Madrid ou Paris, ni de vous y rendre : où que vous soyez, vous pouvez téléphoner, envoyer des ordres, des renseignements, des documents, de l’argent : fax, mail, télex, télécopie, téléconférence, télétravail, téléprésence : c’est l’ère du télé généralisé : tout se fait à distance et instantanément ou presque : les réseaux effacent la géographie : on ne voyage plus, on va d’un point à un autre, et les noms des villes ne désignent plus que ceux avec lesquels vous êtes en relation : c’était déjà vrai avec l’autoroute, le train ou l’avion, ça l’est encore plus avec le net et les réseaux satellites /-4: plus un sujet est connecté, plus il est isolé : ce qui est connecté, ce ne sont pas des corps ni des matières, mais des signaux : ne s’échangent que des absences, la tienne contre la mienne : en même temps, l’anonymat y est le plus grand, chacun peut tout s’y permettre -ou presque-, d’un point de vue symbolique, en toute liberté, dans les limites des possibilités physiques et matérielles du réseau et des machines - le tout sans grande conséquence pour l’individu puisque nul n’est ici tenu de rendre compte de quoi que ce soit à qui que ce soit : cette liberté sans retour produit des solitudes qui, si elles se rencontrent, ne se rencontrent pas comme sujet mais comme fiction / l’accès aux réseaux est codé : le code remplace la signature : numéro de téléphone, numéro de fax, de carte bleue, code minitel, codes d’accès à des banques de données, des fichiers protégés, etc… -et les flux sont sous contrôle : on sait ce qui passe, où ça passe, et quand ça passe : tout est enregistré et mis en mémoire : difficile de passer au travers : le réseau c’est aussi les rets, l’étymologie le dit : cependant : chacun peut participer à la construction de la toile : les sites, blogs, wikis, pear to pear, mails sont autant de moyens de mettre en partage des savoirs, des savoirs-faire, des connaissances, des expériences, des œuvres, des réflexions, des travaux, des informations ; de coordonner des actions, des interventions ou des projets ; de fédérer des engagements ou des aspirations ; et aussi d’alerter, de renseigner, d’informer, d’éduquer etc… hors toute considération marchande /-5: pour le réseau il ne peut y avoir que du même, et le même, ici, c’est la valeur d’échange, la réduction de toute chose à sa valeur d’échange, la raison économique (ou, pour le dire autrement, la raison économique impose la loi du même) - il faut cependant noter que, paradoxalement, la numérisation, tout en ramenant tout sur le même plan -la manipulation quasiment infini de 0 et de 1 via des logiciels plus ou moins sophistiqués- rend aux individus une certaine maîtrise des contenus et leurs permet de les distribuer -ou de les disséminer-, comme ils le désirent, c’est à dire qu’il devient possible de sortir de la logique marchande pour ne fonctionner que le partage et le don : c’est un paradoxe, parce qu’ici, le même, c’est-à-dire la valeur d’échange peut ouvrir à des usages singuliers, accueillir l’altérité et la mettre en mouvement -voire à l’œuvre / le rapport réseau-rhizome n’est pas symétrique, car il n’est pas de stricte opposition: rhizome/réseau : le rhizome ne s’oppose pas au réseau, il l’ignore et le déborde de toute part: c’est l’excès, la dépense, la prolifération indéfinie en pure perte -réseau/rhizome : le réseau joue au rhizome et l’imite, il lui impose du sens et tente de l’absorber (comme il absorbe toute chose), de réduire la multiplicité (la diversité) en multiple (reproduction de l’unité, du modèle) : le réseau est l’instrument de la volonté totalisante, volonté qui n’admet que de purs objets circulants et abstraits -ce qu’au demeurant réalise pleinement la discrétion technique du sensible-, lointain et sans épaisseur /-6: système de capture : le modèle tente de réduire ce qu’il imite : il en copie la forme et en neutralise le non-sens (ce qui est irréductible au savoir, l’inconnu de chaque chose) : simultanément, il en hypertrophie le sens jusqu’à la fonction : c’est de cette façon que le modèle occulte ce qui lui résiste ou fait bloc, pour l’inscrire dans le flux de la communication : on ne se cogne pas là où ça fait sens, mais là où il fait défaut : il y a là comme une fracture à la raison d’être des choses, du monde et de soi / le réseau, c’est aussi la communication, sa loi, la langue instrumentalisée, réduite à une simple valeur d’échange : illusion de la transparence, d’une compréhension totale, sans perte ni ambiguïté : si tu comprends exactement ce que je dis, sais-tu vraiment ce que «je» dit : ce qui se comprend c’est ce que «on» dit, «on», individualité quelconque, ni sujet ni objet, «on», parole impersonnel qui vient parasiter celle du sujet jusqu’à la rendre inaudible, «on» ne parle pas, «on» est parlé : c’est cela la communication: une parole commune (non pas parce qu'elle serait celle d’une communauté, mais parce qu'elle ne serait pas singulière), une parole sans sujet, «sans personne qui parle dedans» : ce n’est d’ailleurs pas une parole, ce n’est que la langue qui parle, qui parle seule, dépeuplée de tous (le sujet de la communication est un sujet sans épaisseur ni intériorité, un sujet transparent totalement exposé au sens), elle devient sans conséquence pour celui qui parle (puisque l’affaire d’aucun), elle ne fait plus lien et laisse toute la place au jeu libre et sans entrave des intérêts privés et anonymes /-7: en même temps que le réseau nous met en relation avec le monde (mais quel monde?), il le déréalise : la réalité devient virtuelle, comme un reflet pris dans une glace - en retour, le réseau devient comme la preuve de l’existence du monde : si vous êtes en relation avec New-York, c’est que New-York existe, ou, tout au moins, quelque chose du nom de New-York (quant à savoir où c’est et ce que c’est, peu importe, l’important c’est qu’il y ait New-York) : les noms prolifèrent et se disséminent à tout va, ce qu’ils recouvrent n’a aucune importance, ils ne signent ni de désignent plus rien ni personne : ceux avec lesquels on entre en “relation” n’ont ni corps ni visage, ils sont ses absences qui répondent à la sienne propre / un réseau est toujours fermé : s’il s’accroît et s’étend, il le fait toujours dans une clôture, s’il ouvre de nouveaux horizons, il le fait en refermant l’espace : ainsi du marché : sa capacité à absorber ce qui auparavant lui résistait, le critiquait et le dénonçait est quasi sans limite, sa force de réification est telle que toute posture révolutionnaire ou de résistance finit par produire quantité d’objets et de travaux exploitables par le marché et de s’y réduire /-8: chaque chose est singulière (ou, tout au moins, comporte une part de singularité), elle est, de ce fait, irréductible à une autre : c’est pour cela qu’il y a de l’autre, et qu’il y a des contradictions: cependant, le réseau les neutralise pour ne fonctionner que sur des tautologies : c’est une surdétermination de la valeur d’échange au détriment de la valeur d’usage : cependant, avec l’avènement du numérique on arrive peut-être à un effet de seuil où tout le système se retourne : sa capacité à tout traiter par le calcul -à savoir la manipulation mathématique et logique d’éléments appartenant à l’ensemble infini dénombrable des entiers naturels de base 2- ouvre des possibilités quasi sans limite d’échanges et de transformations des données où peut à nouveau frais s’inscrire un sujet / les réseaux ont conquis le territoire et indifférencié les lieux : ils disséminent de la ville partout, génèrent de l’urbain à tout va, mais celui-ci est comme privé de lieu, comme mis au ban du lieu : la banlieue -mais la banlieue est ce qui échappe à la ville (comme à la campagne : la logique de la banlieue est celle du ni... ni...: elle ne conjugue pas les contraires, ni ne les oppose, elle les écarte) : elle n’est pas tant ce qui est informe que ce qui résiste à la forme : la banlieue, produite sur les réseaux, est ce qui lui résiste indéfiniment : plus exactement, la force structurante des réseaux s’y épuise, elle ne parvient plus à organiser le territoire de façon absolument déterminée, mais bien plutôt se prête à des branchements plus ou moins sauvages en fonction des besoins immédiats des individus comme des collectivités /-9: il n’y a totalité que s’il y a nombre (ou si on peut dénombrer ce qu’il y a) : la mise en réseau du monde est une mise en nombre: mais, si le monde existe, ce n’est pas comme totalité mais comme ouverture : il ne cesse d’excéder le nombre : il est une multiplicité (et la multiplicité n’est pas le nombre -ce qu’est le multiple et ce qui fait qu’il a toujours à voir avec l’un- ce n’est pas non plus l’innombrable (qui n’est jamais que l’attente du nombre) ni l’infini, elle est a-nombrable : le sans-nombre même) : autrement dit, la multiplicité est dans un rapport direct avec la singularité, chaque élément qui la compose est irréductible à tout autre là où le multiple est plutôt lié à l’identité : on voit bien que l’identité est un support à la circulation du même, bien que se définissant au travers d’une rhétorique de la différence / le nombre opère un dédoublement du réel en virtuel : le numérique a permis le développement des techniques de simulation, d’images de synthèse et de «réalité virtuelle» : cette dernière devient autonome et tend à se substituer au réel : le nombre abstrait le monde de lui-même pour n’en garder qu’une image infiniment manipulable : si tout devient possible, tout devient aussi immatériel et irréel : le virtuel supprime la dialectique du réel et du possible : il les indifférencie : en fait, ce qui se passe avec le virtuel, c’est, finalement, que rien n’arrive plus vraiment, le sujet y est hors d’atteinte, invulnérable et tout-puissant, bien que captif : pour accéder et jouir de cette omnipotence, il renonce à être un corps vivant pour devenir un corps machinique branché -via des machines- à d’autres corps machiniques /-10: la communication annule la relation de face-à-face : pas de rencontre possible : la communication sépare le sujet de l’autre pour le laisser seul au milieu de la rumeur incessante du vide (quand l’autre devient «les autres», chacun est isolé de tous) : privé de toute altérité, le sujet ne cesse de faire retour sur lui-même : solipsisme absolu : ça communique en tout sens, partout, tout le temps, mais rien d’important ne se dit : personne ne parle plus à personne, mais des entités, seuls et anonymes, échangent des signes vides / la ville est le lieu privilégié de la rencontre et de la confrontation des différences (en même temps qu’elle en est le produit et qu’elle les produit) : si la ville se désagrège (ou se fige, c’est selon), c’est que l’autre n’y vient plus : une ville où il n’y aurait plus que du même n’en serait pas une, ce serait une anti-ville : l’utopie : de Owen ou Cabet, à Le Corbusier, l’utopie s’est très souvent constituée comme négation de la ville : les phalanstères, New-Harmony, Icarie ou le plan Voisin construisent la ville autour de sa négation : la ville n’est plus que le lieu de la circulation: circulation des corps, des signes, des marchandises : c’est avec Cerda et Haussmann que cette préoccupation devient centrale, et que l’on trouve déjà dans l’utopie de Thomas More : cette attention à la circulation des biens et des marchandises répond à cette idée - présente dès le XVIesiècle- que le commerce est ce qui peut -et doit- pacifier le monde (même si chez Thomas More et nombre d’utopistes, il n’y a pas de marchandise à proprement parler puisque la propriété privée n’y existe pas et que tout y est gratuit /-11: les réseaux en viennent à fonder la ville, la pensée de la ville, ou plutôt, ils se donnent comme son fondement alors qu’ils ne font que l’attirer dans leur orbe, la capturer : dès lors, l’urbanisme, ce ne serait plus que ceci : la conception, la création et la gestion de réseaux en tout genre : il n’y est plus question de sujets mais d’usagers, de lieu ou d’espace mais de circulation et de vitesse: rationalisation à outrance de l’espace et du territoire soumis à la logique de la marchandise (réelle ou virtuelle) : mais la raison n’y est pas libre : ici, au contraire, c’est la marché qui informe la raison, lui donne sa forme et son contenu, pour que celle-ce en retour en justifie le déploiement sans limite / il faudrait entendre, très précisément, ce qui se dit dans le mot «utopie» : il est à l’intersection de deux termes: l’un a-topos : ce qui est sans lieu, le sans-lieu même: ce qui n’a pas de lieu pour être -l’autre, eu-topos : le lieu idéal, le lieu rêvé comme le lieu du rêve : l’utopie n’est pas pour le réel, elle est pour le rêve et ne peut avoir lieu : mais le rêve ne dit pas rien du réel : l’utopie, en rêvant la ville, rêve du même coup le social et le politique, elle se rêve comme réponse politique à la panique qu’inspire le social (surtout au XIXième siècle) : penser la ville c’est donc aussi poser les questions du social et du politique dans leur inextricabilité (ils sont ce qui constituent la ville plus que toute autre entité territoriale et en est même devenue le milieu nécessaire) / -12: si le rêve n’a pu séparer la ville du social et du politique c’est qu’ils font rhizome : on ne peut intervenir sur l’un sans que du même coup les autres se réorganisent, déplacent leurs frontières et réinventent leur devenir : la ville, le social, le politique échangent leurs territoires, les mettent en mouvement, et la mouvance du dehors en redessine sans cesse les marges : figer l’un, ce serait tout figer et donner corps à l’utopie (l’utopie arrête l’histoire en un éternel présent: le temps n’y est plus qu’identique à lui-même, indéfiniment répété : c’est l’éternel retour du même, la confiscation de tout devenir -précision : cet «éternel retour du même» n’est pas celui que Nietzsche tente de penser : il ne serait pas ce qui revient au même, mais ce qui ouvre à la différence, voire la produit: le même, en faisant retour, fait apparaître un écart où se marque la différence : ainsi l’éternel retour du même dont rêve l’utopie ne peut avoir lieu, l’écart qu’il ouvre l’expose au dehors, à sa menace comme à sa chance : mais l’utopie est un corps parfait, inaltérable et inattaquable parce qu’elle se pense comme la réalisation pleine et entière d’une nature humaine : les hommes y sont libres et heureux puisque absolument eux-mêmes / la menace du dehors est celle de l’insignifiance, de la dispersion sans retour du sens : là est aussi une chance : l’insignifiance est l’inquiétude du sens, ce qui le laisse sans repos, l’empêche de se refermer sur lui-même et interrompt tout processus identitaire : ainsi la ville, empêchée qu’elle est de se replier sur une identité perdue ou espérée qu’elle ne lâcherait plus, déjoue tous les modèles, défait tous les calques : la ville est toujours en devenir, elle ne cesse d’être le lieu et l’objet, tous les jours, de milliers de décisions tant publiques que privées ou individuelles : elle est une œuvre collective, sans fin, dont les orientations peuvent être redéfinies à tout instant : la ville est donc, par quelques manières, le lieu privilégié de la communauté, à tout le moins le laboratoire d’un possible vivre-ensemble / -13: les villes-nouvelles ont été des tentatives pour matérialiser le sens supposer de la ville, sens que l’histoire aurait forger, depuis Athènes au moins, et qui permettrait d’en circonscrire la définition dans sa totalité et d’en former le modèle : les villes-nouvelles auraient donc été conçues -et réalisées- à partir de ce qui serait l’identité-même de la ville, son essence : mais la ville ne peut se définir ni comme identité ni comme essence, sa mouvante concrétude en ayant toujours déjà déplacer le sens / que la ville soit sans identité définitive et assignable -on pourrait dire sans nom- est lié à l’impossibilité de même ordre qui anime la communauté : on ne peut pas arrêter la définition de la communauté par une identité déjà-là, elle ne nous vient pas d’un passé plus ou moins mythique avec lequel il nous faudrait renouer, mais ne cesse de s’inventer : la communauté est toujours à venir, elle est cet inconnu au-devant de nous dont la venue toujours différée inscrit la place du désir
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