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Entropie générale
6 juillet 2008

Sans histoire

Pas_d_ange_51Scène 109 :
        les noms du monde retirés, il faut faire face à ce qui vient comme si jamais rien ne fut au moins 2 fois

Scène -1 :
        il a fallu 2, et même 3, pour que la langue apprenne les choses et les dissémine en signes.

Scène π :
        mais 1 ne cesse, fait retour encore, se cercle n fois à l'infini, et si 2, et si 3, tout comme 1, et 2 et 3 et tout le reste toujours forclos en 1

Scène -1879 :
        l'homme sans nom déclare : l'être, quelle foutaise

Scène -541 :
        il s'endort, rêve d'une langue pas très calme, plutôt inquiète, où cligne la singularité de chaque nom

__73_puisance_12_
        les langues agitées par les images, rien déjà ne s'entend comme si 1, en même temps nom en même temps chose, ceci-non-pas-cela se prononce dans l'impossible temps d'une présence

10_puissance_80
        Lunique martèle : j'ai compté toutes les matières, je sais tout ce qu'il y a par son nombre, la quantité signe l'existence des choses et des êtres, en autorise la possession comme la maîtrise, c'est là la loi de l'1, il n'y en a pas d'autre

Scène -13 :
        l'homme sans nom répond : l'1, quelle foutaise. S'il n'y a que de l'1 où toute différence aurait son séjour, il n'est plus qu'une seule politique possible où chacun n'a d'autre choix que celui du nombre. L'1 n'est pas, il ne fait pas même défaut ni manque, ou alors, il n'est jamais que ce que l'histoire a fait de nos désirs, la construction d'un temps singulier où il se donne pour nature

10_puissance__18
        à peine grains en extrême cumul, de seuil en seuil pèsent de tout le poids de l'espace, s'individuent matières, corps, fragments sans nombre séparés, que le temps l'espace redistribuent en différence. Pas de 1. Un presque 0 proliférant réalise l'irrémédiable présence des choses.

Scène -1777 :
        l'homme sans nom précise : Lunique dit qu'il a fait l'espace pour : enfin quelque chose, il y a mis tout ce qu'il a pu mais 1, seulement 1 lui au centre, et même si 2 et même si 3 ou autre, au bout du compte encore 1. On peut toujours le croire, quand bien même, n'a pu faire le temps -Lunique ne construit que des cercles-, l'homme si, et là plus ni 1 ni centre -si tant est que jamais 1, que jamais centre.

Scène 68,718,952,447 :
        la langue décalque l'1 sa logique, acquiesce à son arbitraire : analogie, métaphore, métonymie, synonymie, tautologie, etc… définissent le territoire où il se meut sans bouger, y dictent sa politique, Sauf : une inquiétude habite les noms où l'absolu de l'1 s'effondre à presque 0, tout sens s'épuise à l'épreuve du réel, s'ouvre les corps à ce qui vient. Si 1 pur immobile de l'origine, presque 0 encore toujours possible devenir.

Scène (n-1) :
        tant d'images peuplent les noms que la langue s'y affole ou se fait silence. Ce qui se trace hors la lettre -dans l'autre nuit de l'alangue à même les parois du crâne qu'accueille la pierre- bruit de la rumeur d'un monde pas 1, pas 2 ni 3 ou autre. Le dessin n'a d'autre matière que le presque 0 de l'absence, il en parcourt la singularité que le nom forclos 1, il le soustrait, le retire, le retranche, l'abolit pour laisser nu l'apparaître des choses et des êtres.

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