Jour n'allant pas seul 5

05-01-2012. Mouais. C'était pas terrible hier. Peut mieux faire. Je vais essayer de rattraper ça. C'est ça qu'on devrait pouvoir toujours faire : mieux. Pas plus, juste mieux. C'est pas une histoire de croissance. Simplement d'amélioration. C'est beaucoup. Mais mieux pour qui ? En première instance, celui qui fait. L'auteur, l'artiste, un quidam, comme vous voulez. Avoir ce sentiment, à chaque fois, que c'est mieux. Chaque nouvelle fois, mieux. Ça ne veut pas dire grand chose, juste un sentiment. Une sensation. Une espèce de satisfaction. Insatisfaite cependant. Parce qu'on sait bien que si c'est mieux, c'est quand même pas ça. Pas exactement ça. On ne sait pas très bien ce que c'est que ce ça là, mais, c'est sûr, c'est pas ça. Alors on recommence, même en faisant autre chose, en essayant cette fois de faire mieux. Et des fois, oui, c'est mieux, d'autres, non, pas vraiment. Par ailleurs, il arrive, assez souvent, que sur le moment on se dise, ah oui, là, c'est mieux. Et puis, plus tard, on y revient, mais non, ça va pas du tout. Ce qui n'est d'ailleurs pas nécessairement un avis définitif. On pourra, encore plus tard, y revenir à nouveau, et se dire, cette fois, quand même, c'était bien. L'inverse arrive aussi. Au début non, puis oui, de nouveau non, et ainsi de suite. Ce petit jeu peut durer longtemps. Toute une vie sans doute. Quoi qu'il arrive, qu'ayant fini un travail  - du moins on a décidé qu'il en était ainsi -, on sache de suite, que là, on a vraiment réussi son coup. Sans aller jusqu'à parler de perfection, cela va sans dire. Juste réussi. Du reste, si on y revient de temps à autre, à chaque fois, cela se confirme, on s'est bien débrouillé cette fois-là. Cela arrive. Assez rarement. Relativement rarement. On n'est jamais très fixé sur ce que l'on fait. Peu importe. L'essentiel, c'est de faire – et de continuer de faire. Allez, à demain.