Jour n'allant pas seul 6

06-01-2012. Alors, aujourd'hui, quoi ? C'est la question, quoi ? Chaque jour, sur un an, quoi ? C'est fou comme cette question n'attrape rien. Quoi, et rien ne vient. Une interrogation traversant tout sans s'arrêter sur rien. Ce n'est manifestement pas la bonne question. Il serait plus judicieux de suivre le mouvement de l'expérience. Les petits mouvements du quotidien et ces petits mystères sans épaisseurs. Le presque rien de chaque jour. Un presque rien accueillant au demeurant. On s'y meut en toute quiétude. C'est rassurant. Trop, peut-être. Trop, sûrement. Car ça n'est pas vrai pour tout le monde. Loin s'en faut. Il y aurait même une tendance très nette à nous la retirer, la quiétude. Tendance toute politique du reste. Entretenir la menace, c'est tout un art. Tout concourt à nous maintenir dans l'inquiétude. Et même la peur. Beaucoup s'y emploie avec application. Parce que la peur, c'est formidable, ça nous fait prendre des badernes pour des messies. Mais il ne faut pas trop leur en vouloir. Eux aussi ont peur. Pour la plupart du moins. Alors il font ce que celle-ci leur dicte. Faire partager leur peur. C'est un peu comme une mission pour eux. Il faut que tout le monde sache qu'ils ont peur et qu'il ait peur à leur tour. En quelques années, la politique a été quasiment réduite à cela : alimenter la peur et la gérer. Il va falloir que ça change. Allez, Hasta la victoria siempre.