Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Entropie générale
7 janvier 2012

Jour n'allant pas seul 7

07-01-12. Depuis que je suis en mesure de comprendre un tant soit peu ce qu'est la politique – pas grand chose sans doute, mais quand même – ça parle de crise, de rigueur, de traitement de choc et autre joyeuseté du même acabit. Mais à chaque fois en pire. Chaque nouvelle fois, en pire. Comme quoi, les choses changent. Plus on s'enfonce dans le libéralisme, pire c'est. C'est déjà pas si mal. Et en même temps on ne cesse ("on" : nos amis les éditocrates de choc, les journaleux du PPA – le Parti de la Presse et de l'Argent -, de la télévision et des radios, la plupart des politiques, les "camarades" syndiqués de MEDEF, les grandes banques et centres financiers, les patrons du CAC40 et des entreprises en général, etc.) on ne cesse de nous seriner que la solution, c'est plus de libéralisme encore. C'est ça la croissance, c'est de pire en pire, il faut donc que ça continue de l'être. Logique. Tout le reste n'est qu'utopie. C'est pourtant bien cela qu'il nous manque, des utopies. De réelles utopies fondées sur une critique serrée – sans concession et précise - du monde présent. Pas une pure construction imaginaire et phantasmatique - ce qui ne serait en rien une utopie, juste un rêve – mais qui répond point par point aux dysfonctionnements que la critique révèle. Des utopies solides et féroces. Radicales. Non pas au sens d'extrême, plutôt qui s'attaquent à la racine de toute cette belle organisation de la domination et la mettent en pièces. Une organisation où même les loisirs et les divertissements dont le marché nous inonde aliènent les vies au même titre que le travail. Une organisation qui favorise – parce qu'elle en vit – les "passions tristes". Non, ce qu'il faudrait, et qui reste à inventer, c'est une politique de la joie. C'est là un tout autre paradigme. Il nous changerait un peu de l'austérité. Cela pourrait être quoi, une politique de la joie ? Une qui ferait la part belle à l'humain. Qui le mettrait au centre de ses préoccupations. Mais, l'humain, là aussi, ce serait quoi ? Difficile question. Un peu court pour y répondre ici. En tout cas, plus une simple variable ajustable. LA variable ajustable par excellence. Plutôt la possibilité pleine et entière d'accroître ce que l'on peut - ce qui appartient en propre à l'humain. Élargir le champ de ce qui dépend de soi. En développant des savoirs autonomisant. Que chacun puisse inventer ses conditions d'existences. Et participer aux décisions collectives. Ça pourrait être là le cadre et les grandes lignes d'une politique des plus jubilatoires. Ça ouvre des perspectives, non ? Bon, à demain, pour des considérations encore plus passionnantes. 

Publicité
Publicité
Commentaires
Entropie générale
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité