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Entropie générale
24 août 2012

Jour n'allant pas seul 237

237/24-08-2012

 

…"la maison était déserte depuis longtemps. Ses derniers habitants l'avaient abandonnée et ne voulait plus en entendre parler. Ce qui s'y était passé, chacun avait sa version de l'histoire, aucune ne s'accordait. Une si belle maison. C'était un peu comme elle avait matérialisé les aversions de chacun. Pourtant, quand on les écoutait parler de leur expérience, on y entendait rien d'extraordinaire. Un quotidien tranquille, plutôt confortable. Mais dans leurs voix, on percevait comme une sourde angoisse. Rien de bien définissable, ou tangible, mais terriblement présent. Il arrivait d'ailleurs toujours un moment où ils leur devenaient impossible d'ajouter quoi que ce soit sur leur vie dans cette maison. C'était au dessus de leurs forces. D'autres avant eux avaient tenté l'aventure. Avec le même résultat. Ça n'avait pas de sens. Tous les témoignages semblaient dire que rien de spécial ne s'était jamais passé là-dedans. Et pourtant, aucun d'entre eux n'aurait voulu y retourner pour rien au monde. Alors quoi ? Qu'est-ce qu'elle avait cette putain de baraque ? Je décidai d'y aller à mon tour. Seul. Et alors, rien. J'y suis encore. Je ne comprends pas. Je ne suis pas d'une très grande intelligence, mais quand même. Ça, ça devait être à ma portée. Eh ben non. Faut croire que non. C'est une maison agréable, bien orientée, spacieuse, lumineuse. Où est le 'blème ? Je sens que je ne le saurai jamais, mais ça me tracasse. Et plus ça va, plus ça m'occupe l'esprit. Je ne comprends pas et ça m'énerve.

 

    Ça fait maintenant quelques semaines que j'ai écrit les lignes qui précèdent, et les choses ne se sont pas vraiment arrangées. Cette question m'obsède de plus en plus : mais pourquoi tous les anciens locataires se sont barrés d'ici sans demander leur reste ? J'ai beau tourner le problème dans tous les sens, je ne trouve pas de réponse. Mais c'est peut-être ça le problème, c'est qu'il n'y en a pas, de problème. Non. Ça ne tient pas debout. Il doit bien y avoir une raison qui explique que tous ont fui. Cette bicoque commence à me sortir par les yeux. Je vais y foutre le feu, comme ça, tout sera réglé. Ouiii, ça c'est une idée. Y foutre le feu. Ok, c'est parti. Adieu maison"…

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