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Entropie générale
25 août 2012

Jour n'allant pas seul 238

25-08-2012

 

…à chaque fois qu'il s'assied à sa table de travail, il attend que l'inspiration lui tombe dessus. Même s'il sait pertinemment que ce n'est pas du tout une question d'inspiration. Mais appelons ça comme ça, c'est assez commode. Il fixe le vide, le regard plus nulle part, et laisse son esprit – encore un mot commode – errer. Rien ne s'y forme vraiment, c'est un brouillard mouvant où se déplacent des ombres. Le monde l'a déserté, il se meut dans un vide qui le constitue. Il constate qu'il ne parvient jamais à réduire la distance qui le sépare de ce qui est – ou alors très peu. L'esprit – donc – est rétif au contact. Le sien en tout cas. Les autres, difficile de savoir. Il ne peut que supposer. En même temps, "l'esprit", c'est quand même un peu son corps. Quelque chose de son corps. Ce dernier en est même le substrat nécessaire. Pas de corps, pas d'esprit. Finalement, c'est quand même assez embarrassant comme terme, esprit. Il pèse d'un tel poids métaphysique – pour ne pas dire mystique – toute sa légèreté se retourne en masse. Ça vous assomme. Littéralement. Pour le débarrasser de toute sa gangue théo-philosophique, ça va être coton.Travail sans doute initié par Nietzsche. Du moins pour ce que j'en sais. Ou crois savoir. Tout ça pour dire, que "esprit", vraiment, ça ne lui convient pas. Il n'aime pas trop. Le seul vocable, en rapport avec celui-ci, qu'il reconnaît, est : "spirituel" - si on l'entend comme un synonyme d'humour…

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