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Entropie générale
9 septembre 2012

Jour n'allant pas seul 253

09-09-2012

 

…il tourne autour de la maison, tente d'y parvenir. Mais tous les chemins qu'il emprunte si, dans un premier temps, l'en approchent, finissent toujours par l'en éloigner. C'est à n'y rien comprendre. Même en restant concentré sur sa trajectoire, il vient immanquablement un moment où il s'aperçoit qu'il ne va plus dans la bonne direction. Je vous laisse imaginer l'état d'énervement dans lequel il se trouve. D'aucuns prendraient sans doute peur, trouveraient cela pas normal. Lui, non, il s'entête : c'est quand même pas quelques aberrations des lois de la physique qui vont l'emmerder. Ce en quoi il a raison. Sauf qu'ici, les lois de la physique, c'est un peu au p'tit bonheur la chance. Plus exactement, c'est moi qui décide. C'est moi qui écrit, donc, il n'est pas près d'y arriver dans cette maison. Imaginer que j'écrive : il se dirige vers la maison, arrive devant la porte, l'ouvre et entre. Aucun intérêt. Quoique, me direz-vous, une fois entré dans la maison, il peut se passer plein de choses toutes plus passionnantes les unes que les autres. Ok, admettons. Ça me semble peu probable, mais admettons. Oui, je sais, cela ne dépend que de moi. Bon, d'accord, il va vers la maison, arrive devant la porte, l'ouvre, entre, la referme derrière lui : dehors devant la porte. Pfff. Il recommence, même résultat. Encore une fois : idem. Là, ça commence vraiment à lui courir. D'un geste vif, il ouvre, entre, ferme : devant la porte ; ouvre entre ferme devant ; ouvrentreferme – devant. Maintenant, il est carrément en colère : il va l'exploser cette putain d'porte. Mais il lui vient une autre idée. Il se calme, ouvre lentement la porte, entre : ne la referme pas. Un temps. Rien ne bouge. Yes ! C'était vraiment pas la peine de s'énerver. Il est dans un couloir un peu sombre avec, à sa droite, trois portes, à sa gauche, deux, et une en face. Quelques meubles l'occupent : contre le mur de gauche une longue bibliothèque, contre celui de droite une espèce de buffet un peu baroque, un vieux coffre en bois. Ça lui rappelle quelque chose, mais il ne sait plus trop quoi. Moi, en tout cas, ça ne me rappelle rien. D'un pas décidé, il se dirige vers la première porte de droite, en franchit le seuil… et se retrouve au milieu des bois. De là où il est, il peut apercevoir, pas trop loin devant lui, la maison. Il y va…

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