17 septembre 2012
Jour n'allant pas seul 261
17-09-2012
…il dit : où est le monde dès que j'écris ? Où est tout ce qui est ? Il se retire d'un coup bien au-delà de son horizon. Ne reste que quelques traces ténues que l'écriture n'accueille que peu. Dans le texte, il n'y a que la langue à l'abandon du monde. Sans doute y trouve-t-il sa place par son absence obstinée. Rien ne s'y rencontre, tout y vibre. Quelque chose comme une vibration qui est celle de ce qui disparaît. Chaque tentative de convocation du monde ne ramène que de piètres mots, petits bouts de phrases amorçant avec peine une parole. Comme si le sens était déjà usé avant même d'être énoncé…
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